La fin de la vie terrestre de Marie n’a pas été écrite dans l’évangile. Mais les chrétiens ont eu très vite la conviction de foi que Marie avait fait son passage « corps et âme » vers le ciel. On célèbrera cette fête dès le 4ème siècle à Antioche puis en Palestine.
La date du 15 août apparaît sous le règne de l'empereur Maurice († 602). Cette fête arrivera à Rome grâce au Pape Théodore 1er († 649) et prendra peu à peu le nom d'Assomption.
Par ailleurs, au 6ème siècle, la fête de la Dormition de Marie est célébrée en Orient. La Dormition insiste sur la douceur du passage de Marie. Des récits apocryphes évoquent les derniers instants de Marie entourée par les apôtres en prière.
En Occident la fête de l’Assomption garde la foi en une présence de Marie « avec le Christ en Dieu » pour dire qu’elle est déjà « en haut, là où se trouve le Christ assis à la droite de Dieu » (Col 3,1-3). Le Père l’a élevée corps et âme auprès de lui. Marie ne s'élève pas d'elle-même au ciel, mais elle est élevée par Dieu qui s'est penché « sur l’humilité de sa servante » et « élève les humbles ». Il ne faut donc pas confondre l’Assomption de Marie et l’Ascension de Jésus ressuscité.
Ainsi non seulement l’Église croit à la résurrection de Jésus par le Père, mais elle croit aussi que la mère de Jésus est associée à la gloire de son Fils. Dieu a déjà réalisé pleinement sa promesse de vie éternelle pour Marie. Marie a donc fait la totalité du chemin d’une créature, de sa conception immaculée à sa fin de vie terrestre : un chemin humain, un chemin de foi, un chemin d’épreuve, un chemin de vie, un chemin "de première" devant nous.
C’est tout cela que le pape Pie XII a résumé dans le dogme de l’Assomption le 1er novembre 1950 : « Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, au terme de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire du ciel. »